Sophie Gicquel

Golf

  • Quelles victoires sportives dont tu es le/la plus fière aimerais-tu partager ? 

Ma première victoire sur le circuit européen au Portugal en 2007 est celle dont je suis la plus fière. En effet, ça faisais plusieurs mois que je faisait des tops 3 et je n’arrivais pas encore à obtenir la première place. A tel point que des paries sur moi se faisaient sur le tour et à chaque fois je terminais deuxième ou troisième. Et puis finalement la semaine où j’ai gagné, ils n’avaient pas parié sur moi. Le sentiment qui s’est dégagé lors de cette course, c’était sur le moment presqu’un soulagement, j’étais fière d’y être arrivée.  Le second ressenti, c’était une pleine satisfaction.


  • Quel souvenir marquant aimerais-tu transmettre ou raconter ? 

Le jour ou j’ai décidé ma carrière. Cela faisait à peu près 1 an et demi que je m’interrogeais sur ma volonté de poursuivre ou non le sport, parce que je sentais que j’avais moins de motivation, aller à l’entraînement devenait un effort puis, je n’avais plus tellement l’envie de voyager. D’un autre côté, j’avais conscience que c’était un métier de rêve, que je réussissais dans ce domaine d’activité et que je gagnais ma vie en faisant ce que j’aimais. Je ne voulais surtout pas regretter. Je me questionnais donc sur mon avenir professionnel, même si je préparais ma reconversion. J’avais par ailleurs quelques missions de consulting notamment avec Canal, j’étais engagée dans un réseau de golf qui s’appelle blue ring. Malgré toutes ces missions, j’avais du mal à prendre ma décision. Et puis en 2018, j’étais sur un tournoie au Maroc, et là j’ai été « foudroyée par un  flash », je me suis dit qu’est-ce que je fais là ? Pour le coup, j’ai pris ma décision en deux secondes d’arrêter le golf après l’Open de France en 2018.


  • Que gardes-tu comme souvenir de ton double projet ? 

J’ai effectué un double projet en travaillant avec l’entreprise Blue Ring, en épaulant le Président dans sa découverte du monde du golf, j’avais pour mission de lui apporter les connaissances nécessaires pour comprendre ce domaine. C’était une expérience professionnelle assez innovante en terme de management puisque sa proposition était de m’épauler dans ma découverte du monde de l’entreprise, en l’accompagnant dans diverses réunions, des comités d’intervention, des rendez-vous concernant le monde du golf. En contrepartie, je gagnais une petite rémunération, mais surtout j’étais mise en contact avec les bonnes personnes pour faire avancer les choses dans le milieu du golf. 

Nous avons travaillé en collaboration pendant 2 ans. Cela m’a réellement permis de découvrir le monde de l’entreprise de l’intérieur. Grâce à cette expérience, j’ai découvert ce que je ne souhaitais pas faire, cela m’a conduit indirectement vers mon chemin professionnel puisque cela me permettait d’éliminer plusieurs possibilités. 

En parallèle, je faisais le programme Collectif Sport dirigé par Véronique Barré. C’est cet élément qui m’a permis de construire mon projet professionnel actuel. 


  • Aujourd’hui, où en es-tu dans ta carrière sportive et/ou professionnelle ? (préciser éventuellement le déroulement entre les deux) / Quelle est ta vie aujourd’hui après ta carrière sportive ?

Concernant ma carrière sportive, je suis retraitée depuis fin 2018 en tant que sportive professionnelle. Suite à cette fin de carrière, j’ai été accompagnée par un coach pour pouvoir monter une conférence. J’ai écrit une conférence que je vends aux professionnels avec une après-midi team building. J’ai également créée une société qui se nomme « My golf care » dans laquelle t’intègres ces prestations. Je travaille en collaboration avec une professionnelle de santé. Notre objectif est d’accompagner les entreprises à optimiser leurs performances en leur donnant les clés pour être bien dans leur tête et dans le corps à l’aide de la pratique du golf. La société est basée sur la corrélation entre le golf et la santé, en vu de la performance. 

Il faut savoir que le golf a beaucoup de vertus, il permet à la fois de se sentir bien, de se déconnecter de ses préoccupations tout en travaillant sur sa concentration, ses objectifs. En apportant du bien-être, il permet l’amélioration de la performance.  

Dans cette nouvelle activité, j’utilise tous les leviers que j’ai pu utiliser en tant que sportive de haut niveau dans la sphère du golf. 


  • Qu’est-ce qui a fait écho dans ton parcours et qui t’a donné envie, aujourd’hui, de soutenir Ween Hub ? 

Il y a plusieurs choses : 

– Le fait que j’ai toujours soutenu, quand j’étais joueuse, une association pour les personnes handicapées, en parlant d’eux et en portant leur logo. Cela me tenait à coeur car j’avais une soeur qui était handicapée.

– Aujourd’hui, j’ai fait le choix de soutenir Ween Hub en particulier car d’une part, j’ai eu la chance de pouvoir bénéficier du programme collectif sport qui m’a aidé dans ma reconversion et je voulais donc rendre la pareille à Véronique. Et d’autre part, il y a le fait qu’aujourd’hui je sois dans une démarche d’accompagnement à la performance. Le sujet du sportif de haut niveau qui se retrouve en situation de difficulté, pour améliorer sa performance dans son sport ou pour redécouvrir qui il est ou ce qu’il veut être dans sa carrière après sport, ce sont des sujets que j’ai vécu. J’aime l’idée d’aider les autres à s’accomplir. 


  • Qu’est-ce qui te plait dans le projet Ween Hub ? Quel mot résume pour toi ce projet ? 

Le mot qui me vient lorsque je pense à Ween Hub c’est « accompagnement ». Il y a à la fois la proposition d’un accompagnement au niveau de la performance sportive, c’est-à-dire aider les sportifs à s’accomplir dans leur sport en leur permettant de construire une équipe de différents professionnels autour d’eux. Et d’un autre côté, il y a cette volonté d’ aider le sportif qui souhaite arrêter sa carrière sportive et construire son nouveau projet, il y a cette fois-ci un accompagnement dans la construction du projet d’après carrière.


  • Selon toi, qu’est-ce que peut apporter Ween Hub aux sportifs et à ceux qui ont arrêté leur carrière ? 

L’optimisation de la performance pour le sportif et une découverte de soi en dehors du sport et de ce à quoi on peut contribuer et apporter pour pouvoir s’accomplir en dehors de son sport.


  • Dans ta carrière, quelles ont été les difficultés rencontrées et quelle(s) forces en as-tu retiré ? 

Les difficultés que j’ai rencontrées, ça été les différents hauts et bas que j’ai vécu durant ma carrière sportive. La manière dont nous gérons les difficultés nous permet une certaine régularité. C’est la même chose dans le monde de l’entreprise, des facteurs externes ou internes peuvent engendrer des complications. Il faut alors être capable de gérer ces périodes difficiles, d’analyser la situation et de s’adapter en fonction, pour rester dans la course. Il faut garder le cap, c’est notamment le mindset (état d’esprit) de l’athlète de haut niveau, qui s’oriente davantage vers la solution plutôt que de se focaliser sur le problème.


  • Aurais-tu aimé trouver à l’époque un soutien sportif, mental, professionnel, équilibre de vie sportive- professionnel… ? / Avec du recul, qu’est ce qui t’aurait aidé à mieux vivre cette transition ? 

Concernant le soutient sportif, je m’étais construit une superbe équipe autour de moi. J’ai eu la chance d’avoir un coach qui endossé toutes les casquettes et qui en même temps me poussait à chercher certaines compétences ailleurs, notamment tout ce qui concernait la préparation physique. Lui s’occupait de l’aspect technique et mental. 

Sur l’aspect professionnel, si j’avais pu découvrir lorsque j’étais encore joueuse, un programme tel que collectif sport ou un programme similaire comme peut le faire Ween Hub ma reconversion aurait plus simple car cela m’aurait évité de me retrouver face au mur. Un accompagnement pour anticiper ma reconversion aurait été appréciable. 

Personnellement, je l’ai anticipé toute seule parce que j’ai eu de belles rencontres. Cependant, ce dont j’aurais eu vraiment besoin c’est d’un coach qui m’accompagne pour découvrir le ou les domaines dans lesquels je pouvais, de nouveau, me réaliser. 

Notamment en fin de carrière avoir un coach qui m’aide à travailler sur mon après carrière, pour découvrir qui je suis, ce que je veux faire, ce qui est important pour moi. Travailler ce qu’on appelle le why. Ce qui permettrait d’aligner le moi et mon projet professionnel. Je pense l’avoir fait mais cela m’a pris du temps et ça s’est fait de manière douloureuse puisque j’étais face au mur.


  • Comment souhaites-tu aider les autres sportifs ? / Qu’aimerais-tu transmettre ou redonner à d’autres aujourd’hui à travers Ween Hub ?

Ce type d’interview peut commencer à aider les personnes à se prendre en main au bon moment, avant d’arrêter leur carrière. 

Aujourd’hui, je suis en formation de coaching. Une fois que cette formation sera terminée, j’aimerais pouvoir accompagner des sportifs en coaching pour pouvoir l’accompagner dans la transition pour l’avoir vécu et en ayant maintenant les techniques de coach, je pense que cela peut être intéressant. Donc je dirais que je souhaiterais aider en apportant un accompagnement en coaching aux sportifs en reconversion. 

Sinon, à travers ma société qui se nomme « My golf care » dans laquelle on propose de la sophrologie,  de la nutrition, de l’activité physique, pourquoi pas accompagner des sportifs dans leur activé physique en leur faisant pratiquer le golf pour les aider à améliorer leur équilibre, leur concentration pour les aider à être plus performants dans leur sport.