Interview fondateur : Stéphane Mousset, trésorier de Ween Hub

Peux-tu te présenter en quelques mots ? Quel est ton domaine d’expertise ?

Je m’appelle Stéphane Mousset, j’ai 62 ans, j’habite à Saint-Malo. J’ai un parcours professionnel essentiellement dans les ressources humaines, soit en tant que DRH, soit en tant que consultant (conseil RH, formation, évaluation de la qualité de vie au travail, ...). Mon métier c’est d’accompagner les personnes afin de les aider à se sentir mieux dans leur environnement professionnel en vue d’être plus performant.e.s. Ce que j’aime particulièrement, c’est ce qu’on appelle le facteur humain, voir comment l’être humain se comporte individuellement et en groupe

Quel est ton rôle dans l'association ?

Je suis trésorier, c’est-à-dire que je suis garant de la bonne gestion budgétaire de l’association. 

Quel est ton rapport au sport ? Comment as-tu été amené à travailler auprès des sportifs ?

J’ai toujours pratiqué du « sport loisir » sans être stimulé par l’ambiance de la compétition. Aujourd’hui, je pratique depuis 10 ans de l’aviron de mer et je suis membre du bureau de l’association de mon club d’aviron. Ce qui m’a conduit à me rapprocher des sportifs, c’est la conjonction de deux choses :

• D’une part, la rencontre avec Benoit et le travail que j’ai pu conduire avec lui dans notre univers professionnel de coaching, formation, conseil, ... J’ai toujours été sensible à l’analogie entre les efforts du sportif pour réussir, et les efforts que tout individu doit faire dans sa progression professionnelle. Dans mes activités professionnelles, j'ai eu l'occasion de faire intervenir des personnalités du sport comme Claude Onesta ou encore Daniel Herrero, lors de conférences sur les thématiques de l'analogie "sport/management". Que de grands moments, à écouter l'expérience du haut niveau sportif réussi et la verve du conteur provençal.

 

• D’autre part, parallèlement à mon activité de consultant, j’ai un poste à l’université de Rennes 2 en tant que professeur associé au sein de l’UFR de psychologie. Un enseignant en psychologie fait de l’accompagnement de sportifs de haut niveau depuis de nombreuses années et mène des travaux d’études et de recherche sur le lien entre le parcours de vie et la performance sportive. C’est aussi par l’accompagnement d’une stagiaire de Master 2 qui conduit une étude, que j’ai eu envie de m’impliquer un peu plus dans l’association.

Quelles sont les principales valeurs et compétences développées auprès des sportifs et en tant que sportif amateur ?

Ce que j’ai appris auprès des sportifs,  c’est le goût de l’effort pour atteindre un objectif. C’est donc la persévérance et la conscience que si on ne s’entraîne pas, si on ne se prépare pas alors on ne réussira pas. Ce que j’ai appris également, c’est que plus je respecte un adversaire lors d’un affrontement plus je me donne de chance de le battre. Également, que l’ambition est porteuse de réussite, lorsqu’un sportif croit en ses capacités personnelles pour atteindre l’objectif, il maximise ses chances de réussir. Ce que j’aime bien chez les sportifs c’est qu’ils savent fêter les victoires. En tant que sportif amateur, ce que je retiens c’est la même chose, c’est-à-dire que cela m’a permis d’accepter le travail et l’effort pour réussir, de prendre du plaisir à l’effort. Cela m’a permis de progresser en matière d’assertivité et d’humilité. Dans le cadre de ma pratique sportive amateur j’ai appris à ne pas aller au-delà de mes propres capacités, et cela m’aide dans ma vie professionnelle à collaborer avec les autres et leurs compétences complémentaires. Personnellement, j’ai de l’admiration pour les sportifs de haut niveau, pouvoir les fréquenter et travailler à leurs côtés est un vrai bonheur. Pouvoir travailler auprès de personnes pour qui on a de l’admiration, c’est une vraie source de plaisir.

Quel message souhaites-tu faire passer auprès des sportifs de haut niveau ou du milieu sportif ?

C’est l’intérêt d’avoir 62 ans, c’est que la vie est longue. Tout ce qu’ils font parce qu’ils sont jeunes et athlètes, tout ce qu’ils apprennent dans le sport ils peuvent s’en resservir dans tous les secteurs de la vie en général. Benoît (n.d.l.r. le Président de Ween Hub) dit qu'être athlète de haut niveau c’est « vivre une vie en accéléré ». J’aime bien cette image, car si c’est le cas, cela signifie que lorsqu’ils arrêtent le sport, s’ils savent tirer les leçons et prendre un peu de recul sur ce qu’ils ont vécu, ils vont revivre « une seconde vie » où ils pourront mobiliser leurs acquis, et ils seront alors plus forts, plus performants et plus épanouis.

Une dernière phrase pour clôturer cette interview ?

Je trouve que Ween Hub, c’est une belle aventure ! J’ai vraiment envie qu’elle réussisse, et je suis ravi de participer à ce projet qui porte de belles valeurs pour aider les sportifs. Je pense qu’être sportif de haut niveau est une belle école d’apprentissage de la vie, et si le sportif en a conscience alors il capitalisera sur cette expérience pour le restant de ses jours. Et je trouve cela génial parce que cela a toujours été le sens de ma vie que de participer à cette prise de conscience.