C’est l’une des premières ambassadrices de Ween Hub. Retraitée depuis 2018, Sophie Giquel a été, pendant 15 ans, une joueuse de golf professionnelle en France et aux USA. A travers son entreprise « MyGolfCare » et sa formation de coaching, elle souhaite dorénavant accompagner des sportifs de haut niveau et professionnels dans leur reconversion. Elle perçoit notamment le golf comme une pratique sportive qui pourrait aider les athlètes à améliorer leur équilibre, leur concentration et donc être plus performants dans leur sport. Focus sur l’ancienne n°1 française.

 

« Réaliser son rêve, ça vous tente ? »

Sophie Giquel, ancienne joueuse de golf professionnelle

 

Quelles victoires sportives dont tu es la plus fière aimerais-tu partager ?

Ma première victoire sur le circuit européen au Portugal en 2007 est celle dont je suis la plus fière. En effet, cela faisait plusieurs mois que je tournais autour en finissant dans le top 3, mais je n’arrivais pas encore à obtenir la première place. A tel point que les « cadets » pariaient beaucoup sur moi pour une prochaine victoire sur le tour mais à chaque fois je terminais deuxième ou troisième. Finalement, manque de chance pour eux, la semaine où j’ai gagné ils n’avaient pas parié sur moi. Le sentiment qui s’est dégagé lors de cette course, c’était un véritable soulagement, car ça faisait longtemps que je l’attendais.

Le second ressenti, c’était une pleine satisfaction et une excitation des nouvelles perspectives qui s’ouvraient à moi.

Quel souvenir marquant peux-tu nous raconter ?

Le jour où j’ai décidé d’arrêter ma carrière.

Cela faisait à peu près 1 an et demi que je m’interrogeais sur ma volonté de poursuivre ou non ce métier. Je sentais que j’avais moins de motivation, aller à l’entraînement devenait un effort puis je n’avais plus tellement l’envie de voyager. D’un autre côté, j’avais conscience que c’était un métier de rêve, que je réussissais dans ce domaine d’activité et que je gagnais ma vie en faisant ce que j’aimais. Je ne voulais surtout pas regretter. Je me questionnais donc sur mon avenir professionnel, même si je préparais ma reconversion. J’avais par ailleurs quelques missions de consulting notamment chez Canal + et Bluegreen, réseau gestionnaire de 50 golfs en France. Malgré toutes ces missions, j’avais du mal à prendre ma décision.

Et puis, en avril 2018, lors d’un tournoi au Maroc, j’ai été « foudroyée par un flash » sur le parcours lors du 1er jour. Je me suis dit : « Mais qu’est-ce que tu fais là ? » Pour le coup, j’ai pris ma décision en deux secondes d’arrêter le golf professionnel sur le circuit et j’ai planifié cet arrêt après l’Open de France en 2018.

Que gardes-tu comme souvenir de ton double projet ?

J’ai effectué un double projet en travaillant avec l’entreprise Bluegreen et en épaulant notamment le Président dans sa découverte du monde du golf. J’avais pour mission de lui apporter mes points de vue en tant qu’experte de ce sport, de lui faire découvrir les codes du milieu et de lui ouvrir mon réseau pour faciliter ses initiatives. C’était une expérience professionnelle assez innovante en terme de management puisque sa proposition était de l’accompagner dans sa découverte du monde du golf, et en contrepartie j’étais immergée dans le monde de l’entreprise que je connaissais peu, en l’assistant dans diverses réunions, comités de direction, rendez-vous commerciaux…

Nous avons travaillé en collaboration pendant 2 ans. Cela m’a réellement permis de découvrir le monde de l’entreprise de l’intérieur. Grâce à cette expérience, j’ai surtout découvert ce que je ne souhaitais pas faire, cela m’a conduit indirectement vers mon chemin professionnel puisque cela me permettait d’éliminer plusieurs possibilités. En parallèle, je faisais le programme Sport Compétences dirigé par Véronique Barré.

C’est cet élément qui m’a permis de construire mon projet professionnel actuel.

Aujourd’hui, où en es-tu dans tes carrières sportive et professionnelle ?

Concernant ma carrière sportive, je suis retraitée depuis fin 2018 en tant que golfeuse professionnelle. Suite à cette fin de carrière, j’ai été accompagnée par un coach en prise de parole en public pour pouvoir élaborer ma conférence : « Réaliser son rêve, le Graal accessible à tous »

J’ai écrit une conférence que je vends aux entreprises avec une après-midi team building golf.

J’ai également co-créé une société qui se nomme « MyGolfCare » dans laquelle j’intègre, entre autre, ces prestations. Je travaille en collaboration avec une professionnelle de santé. Notre objectif est d’accompagner les entreprises à améliorer la santé de leur salarié et donc, in fine, la santé de l’entreprise dans le but d’optimiser leurs performances. La société est basée sur la corrélation entre le sport et la santé, en vu de la performance.

Il faut savoir que le golf a beaucoup de vertus, il permet à la fois d’améliorer son bien-être physique, de se déconnecter de ses préoccupations tout en travaillant sur sa concentration, d’apprendre à gérer le stress, se fixer des objectifs, créer du lien social…. Dans cette nouvelle activité, j’utilise tous les leviers que j’ai pu utiliser en tant que sportive de haut niveau pour améliorer mes performances.

Qu’est-ce qui a fait écho dans ton parcours et qui t’a donné envie, aujourd’hui, de soutenir Ween Hub ?

J’ai fait le choix de soutenir Ween Hub en particulier, car, d’une part, j’ai eu la chance de pouvoir bénéficier du programme Collectif Sport qui m’a aidé dans ma reconversion et je voulais donc rendre la pareille à Véronique (Barré, n.d.l.r.). Et d’autre part, il y a le fait que je suis actuellement dans une démarche d’accompagnement à la performance. Le sujet du sportif de haut niveau qui se retrouve en situation de difficulté, pour améliorer sa performance dans son sport ou pour redécouvrir qui il est ou ce qu’il veut être dans sa carrière après sport, sont des sujets que j’ai vécus. J’aime l’idée d’aider les autres à s’accomplir (autrement).

Qu’est-ce qui te plait dans le projet Ween Hub? Quel mot résume pour toi ce projet ?

Le mot qui me vient lorsque je pense à Ween Hub c’est « accompagnement ». Il y a à la fois la proposition d’un accompagnement au niveau de la performance sportive, c’est-à-dire aider les sportifs à s’accomplir dans leur sport en leur permettant de construire une équipe de différents professionnels autour d’eux. Et d’un autre côté, il y a cette volonté d’aider le sportif qui souhaite arrêter sa carrière sportive et construire son nouveau projet, c’est-à-dire un accompagnement dans la construction du projet d’après carrière.

Selon toi, qu’est-ce que peut apporter Ween Hub aux sportifs et à ceux qui ont arrêté leur carrière ?

Tout d’abord, une optimisation de la performance et une découverte de soi en dehors du sport. Mais aussi, une compréhension plus fine de ce à quoi on peut contribuer pour pouvoir s’accomplir en dehors de son sport.

Dans ta carrière, quelles ont été les difficultés rencontrées et quelles forces en as-tu retiré ?

Les difficultés que j’ai rencontrées ont majoritairement été les différents hauts et bas que j’ai vécus durant ma carrière sportive. La manière dont nous (les sportifs) gérons les difficultés nous permet une certaine régularité. C’est la même chose dans le monde de l’entreprise, des facteurs externes ou internes peuvent engendrer des complications. Il faut
alors être capable de gérer ces périodes difficiles, d’analyser la situation et de s’adapter, pour rester dans la course. Il faut garder le cap, c’est notamment le mindset (état d’esprit) de l’athlète de haut niveau, qui s’oriente davantage vers la solution plutôt que de se focaliser sur le problème.

Avec du recul, qu’est ce qui t’aurait aidé à mieux vivre cette transition ?

Concernant le soutien sportif, je m’étais construit une superbe équipe autour de moi. J’ai eu la chance d’avoir un coach qui endossait toutes les casquettes et qui en même temps me poussait à chercher certaines compétences ailleurs, notamment tout ce qui concernait la préparation physique. Tandis que lui s’occupait de l’aspect technique et mental.

Sur l’aspect professionnel, ma reconversion aurait été plus simple si j’avais pu découvrir lorsque j’étais encore joueuse un programme tel que Collectif Sport ou un réseau similaire à Ween Hub. Cela m’aurait évité de me retrouver face au mur en fin de carrière sportive. Un accompagnement pour anticiper ma reconversion aurait été appréciable.

Personnellement, je l’ai anticipé toute seule parce que j’ai eu de belles rencontres. Cependant, ce dont j’aurais eu vraiment besoin c’est d’un coach qui m’accompagne pour découvrir le ou les domaines dans lesquels je pouvais, de nouveau, me réaliser. Notamment avoir un coach qui m’aurait aidé à travailler sur mon après carrière, pour découvrir qui je suis, ce que je veux faire, ce qui est important pour moi. Travailler ce qu’on appelle le “why”. Ce qui permettrait d’aligner le moi et mon projet professionnel. Je pense l’avoir fait mais cela m’a pris du temps et ça s’est fait de manière douloureuse.

Qu’aimerais-tu transmettre ou redonner à d’autres aujourd’hui à travers Ween Hub ?

Aujourd’hui, je suis en formation de coaching. Une fois que cette formation sera terminée, j’aimerais pouvoir accompagner des sportifs en coaching pour pouvoir les conseiller dans leur transition professionnelle. Pour l’avoir vécu et en ayant maintenant les techniques de coach, je pense que cela peut être intéressant. Donc je dirais que je souhaiterais aider en apportant un accompagnement en coaching aux sportifs en reconversion.
Sinon, à travers ma société « MyGolfCare » dans laquelle on propose de la sophrologie, de la nutrition, de l’activité physique, pourquoi pas accompagner des sportifs en leur faisant pratiquer le golf pour les aider à améliorer leur équilibre, leur concentration et donc être plus performants dans leur sport.

 

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