La situation financière des sportifs dépend de leur statut. Il existe deux statuts : professionnel et de haut niveau.

De manière général, les sportifs de haut niveau ne sont pas rémunérés pour leur pratique sportive. C’est pourquoi ils ne bénéficient pas d’une situation économique stable. Les sportifs professionnels, bien que rémunérés pour pratiquer leur sport doivent travailler en parallèle dans un autre domaine d’activité. Leur pratique sportive ne suffit pas toujours à leur assurer une stabilité financière. Les sportifs ont une situation financière précaire et/ou éphémère.

Situation financière

La situation économique des sportifs de haut niveau 

La situation financière impacte moins les sportifs professionnels, car ils vivent leur vie professionnelle et leur carrière sportive de façon concomitante. On pense souvent, à tort, que les championnes et les champions de haut niveau vivent luxueusement. Or, il existe que très peu d’athlètes vivant dans cette situation. La rémunération des sportifs est très variable. Nous devons distinguer les sports à grande visibilité (football, le handball, le rugby) des sports moins médiatiques (tennis de table, l’aviron, le badminton).

Une grande différence économique s’opère entre ces différents sportifs. La principale source de rémunération des sportifs de haut niveau repose sur des contrats d’images. Contrats passés avec les grandes marques, les grands sponsors, etc. Or, ces derniers ne choisissent, légitimement, que les grands noms du sport pour devenir leur égérie. Tout un pan du sport olympique est délaissé aux profits des sports réputés. Il est donc très rare de vivre de sa pratique sportive. Par ailleurs, même en pratiquant un sport à forte visibilité, certains sportifs sont contraints d’avoir un autre emploi en parallèle.

Une sportive de haut niveau, de 25 ans déclare en ce sens :

 » J’étais bien consciente que l’athlétisme et le saut en hauteur en particulier ne faisaient pas vivre. « 

La rémunération des sportifs ne dépend pas uniquement du statut de l’athlète mais également du sport, du poste, du club et du niveau auquel il appartient.

La situation financière des sportifs de haut niveau après leur carrière sportive

La stabilité financière des SHN (sportif de haut niveau) est facilitée par l’anticipation ou non de leur après-carrière sportive. En mettant en place un double projet, ils assurent d’avantage leur après-carrière en s’ouvrant de nouvelles voies professionnelles. En ayant une double-vie, ils développent des compétences, des soft-skills qui peuvent être très utiles et bénéfiques pour un employeur pendant leur carrière mais également après. Le fait qu’ils doivent continuellement s’organiser leur apporte une certaine responsabilité, réflexion, prise de recul et adaptation.

Ils savent également se donner des objectifs, rester concentré et s’investir avec passion en se donnant les moyens de réaliser leurs objectifs : des qualités souvent recherchées par les entreprises. Grâce à ce double projet, les sportifs de haut niveau peuvent retrouver plus facilement et rapidement un nouvel emploi. Leur situation financière en est que plus stabilisée.

Mais lorsque ce double-projet n’est pas mis en place ou que des formations professionnelles ne sont pas effectuées, il est difficile pour certains sportifs de se réorienter. Bien qu’ils aient des compétences transférables dans le monde professionnel, les sportifs n’en ont pas systématiquement conscience. Ils ne peuvent donc pas s’en servir pour obtenir un emploi. Certains sportifs de haut niveau se retrouvent alors face à un dilemme de taille: comment trouver un emploi pour pouvoir vivre ? Ce fut le cas de Marc Wiltberger, ancien handballeur de haut niveau.

A cause d’une blessure, il doit arrêter subitement sa carrière sportive. Il devient alors naturellement entraîneur puis consultant télé pour Canal + à la suite de sa carrière de sportif de haut niveau. N’ayant pas anticipé son après-carrière il se cloisonne au domaine sportif. Puis il passe par une phase de chômage pour finalement faire une formation pour créer son entreprise.  Il aurait pu échapper à cette situation délicate s’il avait préparé son après-carrière c’est pourquoi aujourd’hui il souhaite aider les autres sportifs à anticiper et à suivre des formations

Il confie par ailleurs :

« Les médailles, ça ne suffit pas. »

 

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